A notre initiative, ce Samedi 6 avril matin à 9h30, une délégation d'une vingtaine de militants syndicaux, politiques et associatifs ont rencontrés en Mairie de Roubaix, Dominique Baert, député de la 8ème circonscription du Nord Roubaix-Wattrelos.
L’échange fut vif, parfois rude, quoi que demeurant courtois.
Au côté des représentants de l'Union Locale CGT de Roubaix, Christian Garchery responsable de l'Union Départementale CGT est intervenu pour rappeler les aspects négatifs de l'ANI qui détricote le droit actuel du travail. Il a pointé à quel point cet accord favorable au patronat risquait de renforcer précarité et chômage.
Pascal Duquesnoy, responsable syndical CGT des gaziers et électriciens, a insisté lui aussi sur les méfaits d'un accord que deux grandes confédérations, la CGT et FO ont refusés de signer. Il a précisé que les quelques avancées misent en valeurs par le député Dominique Baert seraient facilement réduites à néant par le patronat. En effet les représentants syndicaux voient, à cause de l'ANI, leurs places et leurs rôle réduits. Le délai d'expertise permettant l'intervention des Comités d'Entreprise, en cas de plan de licenciements, est réduit à 2 petits mois, les décisions patronales peuvent êtres validées avant la fin de l'expertise. Les travailleurs risques d'êtres mis à nu si ce projet passe.
Comme le signale un élu aux prud'homme, les petites avancées, pour les salariés, contenues dans l'accord sont soumis d'éventuels accords ultérieurs branche par branche.
Plusieurs camarades sont intervenus au nom du Parti Communiste et de la Gauche Anti-Capitaliste, représentants du Front de Gauche. Tour à tour ils ont rappelé :
· le rôle décisif et historique de l'appel de la CGT dans la défaite de Sarkozy
· l'amertume, la souffrance, les difficultés et la rage de nombreux travailleurs face à un gouvernement qui accepte de choisir la pression du MEDEF, et par là donne de multiples cadeaux au patronat
· ils ont rappelé qu'un signe fort serait de remettre en chantier ce dossier et de voter immédiatement à l'Assemblée Nationale la Loi interdisant les licenciements boursiers déjà adoptée par le Sénat.
Les réponses de Dominique Baert furent claires, même si certaines peuvent surprendre de la part d'un élu de la Nation. Malheureusement, il votera le texte concocté par le MEDEF et signé le 11 janvier trois syndicats minoritaires.
Plus grave encore Dominique Baert indique son accord avant tout sur la forme : il accepte que la représentation nationale se plie sans sourciller, sans discuter, à des accords qui ne regroupent pas la grande majorité des salariés.
Alors qu'aujourd'hui beaucoup mettent en cause le rôle et la place des députés une telle attitude renforcera sans aucun doute l'anti-parlementarisme et la démagogie de certains.
Cette attitude favorise n'importe quel lobby au détriment de notre tradition républicaine. Quoi qu'il en soit, ayant évoqué le poids de la dette publique comme dernier argument pour faire accepter ce mauvais accord, Dominique Baert, sur la demande explicite d'un élu du comité départemental du PCF a accepté l'organisation d'un débat public contradictoire, avec lui, sur ce sujet, dans sa circonscription.
Aveux de Jérôme Cahuzac : « un scandale d’État »
Jérôme Cahuzac vient d’avouer avoir posséder un compte secret en suisse puis à Singapour. L’ancien ministre du Budget est mis en examen pour blanchiment de
fraude fiscale. Après des semaines d’un feuilleton où Jérôme Cahuzac a multiplié les mensonges, c’est une véritable bombe politique qui vient d’éclater.
Pour avoir fraudé le fisc et, circonstance aggravante, avoir assumé ce mensonge en tant que ministre en charge de la lutte contre cette
même fraude fiscale, Jérôme Cahuzac apporte une terrible contribution à la liste des affaires qui salissent et abîment si durement la politique et la République.
Il faut saluer le travail de la presse et de la Justice qui ont mis un terme à ce scandale d’État. L’enquête en cours devra permettre de
faire toute la vérité sur l’affaire Cahuzac.
Olivier Dartigolles, porte parole du PCF