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18 mars 2007 7 18 /03 /mars /2007 10:30
Pour un sursaut à gauche !

Marie-George Buffet, accompagnée par les membres de son Conseil de Campagne, a déposé ce matin plus de 900 signatures au Conseil Constitutionnel.

Appelant à un sursaut à gauche, elle s’est déclarée prête pour sa part, "à relever le gant et à porter le flambeau de la gauche, d’une gauche de courage et de responsabilité".

A notre peuple, aux femmes et aux hommes qui souffrent de la politique de la droite, à celles et ceux qui sont épris de justice sociale et de liberté, je veux dire aujourd’hui solennellement qu’il y a danger.

Depuis cinq ans, la droite n’a cessé d’attaquer les salariés, les jeunes, les retraités. Depuis cinq ans, elle a rendu nos vies plus précaires, plus dures, plus violentes.

Et pourtant, la droite menace d’être reconduite au pouvoir. La gauche ne parvient pas à incarner l’espoir d’un changement en grand dans la vie de nos concitoyens.

Aujourd’hui, il faut avoir la lucidité de voir la gravité du danger. La candidate qui semble susceptible de représenter toute la gauche au second tour ne propose pas à notre peuple un projet qui change vraiment la vie. Elle ne permet donc pas que la gauche, dans sa diversité, se rassemble face à la droite. Elle désoriente profondément le peuple de gauche.

Des femmes et des hommes de gauche en viennent même à se dire que le vote pour F. Bayrou pourrait être le « vote utile » pour battre la droite ! Comme si voter à droite avait jamais permis de battre la droite...

devant ce danger, je veux appeler au sursaut. Il est temps, il est encore temps que, dans sa diversité, la gauche porte des propositions capables de la faire gagner, gouverner et réussir en répondant aux attentes et aux inquiétudes de notre peuple. Il faut répondre à l’urgence sociale qui se traduit pas tant de difficultés, de projets avortés, de vies brisées. On ne peut pas attendre pour augmenter fortement les salaires, les retraites et les minima sociaux ; pour éradiquer le fléau du chômage ; pour donner un avenir aux jeunes ; pour mettre des centaines de milliers de logements sociaux de qualité en construction ; pour garantir les missions de l’école ou des hôpitaux ; pour engager un grand plan de défense et d’extension des services publics ; pour restaurer la protection sociale.

La gauche dispose pourtant de tous les moyens pour réussir.

L’argent ? Il y en a beaucoup, si on veut s’en donner les moyens. 100 milliards de profits pour les entreprises du CAC 40, 65 milliards de cadeaux aux entreprises, 40 milliards de fraude aux impôts, 40 autres de « niches » fiscales, 10 milliards de baisse d’impôts des plus riches depuis 2002. A côté de ça, le SMIC à 1500 euros tout de suite « coûterait », dans un premier temps, à peine 10 milliards d’euros et il relancerait une croissance exsangue faute de pouvoir d’achat !

Pour réussir, mobilisons cet argent vers des activités socialement utiles, au lieu de le laisser filer dans les poches des actionnaires, pour des investissements financiers et des délocalisations.

Pour réussir, donnons enfin aux citoyens et aux salariés les droits et les pouvoirs nouveaux leur permettant d’intervenir directement dans les choix qui les concernent ! Comment pourrons nous arrêter ces délocalisations sans donner aux salariés les moyens de contrer ces actionnaires qui jouent chaque jour la finance contre l’emploi ? Pour réussir, il faut retirer immédiatement la signature de la France du Traité constitutionnel européen ; envoyer dès l’été prochain un grand signal aux autres peuples pour leur proposer de rompre en Europe avec les logiques ultra-libérales de la « concurrence libre et non faussée » ; mettre à profit la présidence française du Conseil européen en 2008 afin de proposer de nouveaux traités ; mettre tout le poids de la France afin que l’Europe contribue à un ordre du monde plus juste et plus démocratique, orienté vers la paix et le co-développement.

Aux hommes et aux femmes de notre pays, je veux donc dire qu’un véritable changement est possible et qu’il n’y a aucune fatalité à continuer à vivre comme l’on vous fait vivre aujourd’hui.

Cet espoir, toute la gauche peut l’incarner. Je suis pour ma part prête à relever le gant et à porter le flambeau de la gauche, d’une gauche de courage et de responsabilité, une gauche fidèle à ses valeurs et à ses combats.

La droite n’a pas gagné. Qui, aujourd’hui, a vraiment tranché ce qu’il votera le 22 avril, sinon toutes celles et ceux qui veulent forcer la main des électeurs au nom d’un soi-disant « vote utile » ?

Le vote utile, c’est d’abord le vote utile à vous-mêmes, à votre famille, à vos proches. Le vote utile, c’est le vote qui répond à vos attentes, le vote qui porte votre espoir d’un véritable changement en France !

Le vote utile à gauche, c’est le vote qui sort de la spirale des échecs et des renoncements pour mettre en avant les valeurs de justice sociale, d’égalité, de solidarité !

Si vous aussi vous voulez cela, dites-le. Dites qu’il est temps maintenant de voter pour vous. Dites-le autour de vous. Nous sommes en réalité des millions à penser, à espérer cela. Faisons ensemble une chaîne humaine qui prenne corps et bouscule les scénarios ficelés d’avance, comme le non avait bousculé le oui à la constitution libérale en 2005. c’est toute cette dynamique nécessaire à la victoire et la réussite de la gauche que je veux porter dans cette élection.

Alors l’espoir renaîtra dans notre peuple. Le 22 avril, la gauche aura retrouvé ses couleurs et ses forces. L’importance du vote pour le projet que je porte constituera un môle garantissant l’avenir. Et s’ouvrira devant nous le chemin de la victoire pour gouverner et réussir ensemble.
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commentaires

E
Pour une utilisation insurrectionnelle du bulletin de vote Insurrection : Action de s'insurger; soulèvement qui vise à renverser (le pouvoir établi).  (...)Contraire : Soumission. (Le Petit Robert).     Conquis par la lutte, le vote est un droit, pas un devoir. Ce n’est qu’un moment de la lutte des classes, durant lequel rien n’oblige la classe des exploités à jouer le jeu voulu par les exploiteurs. Surtout quand ce jeu est piégé : quel que soit le vote des exploités, c’est un des trois candidats des exploiteurs qui sera élu, un de ceux qui choisissent les 100 milliards de profits des entreprises du CAC contre le SMIC à 1.500 euros, un de ceux qui appelaient à voter oui à la Constitution européenne. Le bilan des privatisations de la gauche plurielle, son laisser faire les licenciements boursiers, sont là pour rappeler qu’il n’y a pas de moindre pire : avec elle, combien sont tombés dans l’abîme de la fracture sociale ?  “Sarkozy le plus dangereux” n’a qu’un objectif : pousser les exploités à choisir entre les deux autres candidats serviteurs des exploiteurs. C’est de la même veine que “Au secours la droite revient”, pour obtenir le même résultat : pérenniser la soumission au capital. Quelles que soient ses intentions, “Le sursaut à gauche” s’inscrit dans la même démarche : en agitant le danger de droite, il pousse au prétendu “vote utile” dès le premier tour ; il poursuit la dispersion des exploités sur un des cinq candidats des différents groupuscules antilibéraux ou/et anticapitalistes ; en invitant à augmenter le nombre de suffrages exprimés, il concourt à légitimer le (ou la) futur élu. Ainsi, pour les exploiteurs, il sera plus facile d’obtenir la “paix sociale” demandée aux exploités au lendemain de chaque présidentielle. Et cela, alors qu’il faudrait créer les conditions du rassemblement des exploités, pour leur permettre d’affronter les exploiteurs, et  les battre ! Car si 61 % des Français jugent le capitalisme (sic) négatif (sondage Louis Harris, Libération 4-11-05), c’est aussi le jugement de 38 % des électeurs UDF-UMP. Ce n’est pas par adhésion au capitalisme que les exploiteurs continuent d’imposer leur loi aux exploités, c’est grâce à l’absence d’une perspective anticapitaliste crédible. S’insurger, refuser le jeu de dupe qu’est cette élection, pour les exploités, c’est le seul moyen de reprendre la main. Ils ont au moins trois possibilités de se rassembler de manière visible : le vote nul, le vote blanc, l’abstention. “Ce sont les masses qui font l’histoire”... “Nous appelons communisme le mouvement réel qui abolit l’état actuel”... Qui abolit, pas qui perpétue. Pour accomplir son rôle historique de libération de la société toute entière, la classe des exploités n’a pas besoin de dirigeants, mais de représentants. Elle n'a pas besoin d'organisations groupusculaires qui, incapables de sortir de leurs logiques d'appareils, entretiennent les divisions, et finissent par être de véritables soutiens du capital. Jean-François A. ajusteur mécanicien retraité, ancien combattant (Algérie),adhérent du PCF depuis le 3-1-1963.<br />  
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