À Wasquehal : des suppressions massives d'emploi (1 emploi sur 2) chez Movitex, spécialiste de l'habillement des seniors
Movitex est la maison mère du catalogue pour seniors Daxon et de Balsamik, la marque rajeunie que l'entreprise a lancée en 2012. Depuis des mois, la rumeur enflait d'une restructuration sévère : on redoutait jusquà 150 suppressions de postes et même la vente de la marque Balsamik. D'après le patron, il fallait supprimer des postes chez Movitex pour tenter de redresser les comptes. Les chiffres qui circulaient du côté de Wasquehal oscillaient entre 120 et 150 personnes (165 aujourd’hui), dans une entreprise qui, il y a deux ans à peine, comptait 400 salariés et qui n'en aurait déjà plus que 330. Depuis, beaucoup de départs ont eu lieu, mais pas tous dans le cadre d'un "plan de sauvegarde de l'emploi", qui devrait être un cadre plus protecteur pour les salariés.
2014 : Comme La Redoute, Movitex est sur la liste des entreprises dont le groupe Kéring (le groupe de luxe de François-Henri Pinault) veut se débarrasser pour délocaliser ou liquider cette activité.
Nous sommes encore une fois dans un contexte ou les grands groupes financiers agissent comme bon leur semble pour accroître au maximum leurs profits, sans aucun scrupule et aucune considération ni pour leurs salariés et leur famille, leurs conditions de subsistance ni sur l'économie régionale, dont le contexte leur est totalement indifférent.
Sans s'accrocher obstinément à des activités qui sont (peut-être) techniquement périmées, il faut imposer aux entreprises de développer et d'adapter leur activité afin d'assurer à leurs salariés un maintien de leur emploi et une formation adaptée leur permettant de continuer à travailler sur place, évitant ainsi l'appauvrissement de la population et de nos quartiers.
Il faut que les élus et collectivités locales (commune, communauté urbaine, département, région, état) jouent réellement leur rôle de protection de toute la population, en travaillant au développement de l'activité et donc des emplois pour tous.
Ce n'est pas le cas pour le moment. Les timides interventions (opportunistes et pas spontanées) de quelques élus pour seulement améliorer (provisoirement) le sort des licenciés ne suffiront pas à sauver nos communes du chômage, de la misère et de la désespérance.
Il nous faut pour cela un gouvernement qui prenne la main sur la finance et les grandes entreprises au lieu d'en être le servile représentant.
Là encore, notre population est victime des traîtés européens et de nos gouvernements successifs qui les ont inspirés et signés, permettant les délocalisations et laissant tous les droits aux grandes entreprises et à la finance.
La désindustrialisation de notre pays, avec la perte d'emplois, de savoir-faire, de richesses, la démolition des services publics est une catastrophe pour 99% de la population.
Seule une politique attentive au bien être de tous les citoyens, et à leur écoute, et résolue à reprendre en main la maîtrise de l'économie avec une véritable stratégie industrielle pourra assurer l'avenir de notre pays.