Pour vivre la journée mondiale de la paix le 21 Septembre 2010 : mettons en œuvre une culture de la paix |
La crise systémique mondiale accroit tous les problèmes de notre planète : environnement, pauvreté, pandémies, insécurité économique et sociale - personnelle et collective, et développe des violences de toutes natures, poussant les peuples et les individus dans une concurrence accrue. Les conséquences sont dramatiques pour des millions de personnes, menaçant la survie des plus vulnérables et accroissant les inégalités. |
Cette crise, dont les peuples ne sont pas responsables, sert souvent d’alibi pour remettre en cause les acquis sociaux, et limiter l’accès aux droits humains élémentaires alors que s’affichent des profits et des fortunes révoltants. Cette crise est notamment alimentée par des dépenses militaires qui atteignent le record mondial indécent de 1531 milliards de dollars (+80% depuis 2002 (source SIPRI) et favorisent un dangereux et inadmissible commerce des armes.
Le gouvernement de notre pays s’inscrit dans cette logique, plaçant la France au troisième rang mondial pour ses dépenses militaires (source SIPRI), notamment à cause de la modernisation de ses arsenaux nucléaires, en violation de ses engagements internationaux dont le Traité de Non-Prolifération des armes nucléaires.
Dans le même temps, aux quatre coins du monde, les solutions de violences politiques, économiques, sociales et guerrières montrent chaque jour leur inefficacité. Elles rendent la sécurité des peuples de plus en plus précaire, aggravent les situations et favorisent la montée des extrémismes et la multiplication des violences. Ces orientations sont contestées par les opinions publiques, qui rejettent majoritairement les politiques de guerre et les violences sous toutes leurs formes. Ainsi une majorité de français demeure hostile à la présence française en Afghanistan.
Pour le Mouvement de la Paix, la construction d’un avenir humain partagé et durable entre les peuples, appelle des réponses humaines et solidaires, basées sur la satisfaction des besoins sociaux, le développement d’une véritable démocratie active et la mise en œuvre de tous les droits humains. En effet, les défis que doit affronter le monde exigent de changer de logique, de passer d'une culture de la guerre, de la domination et du chacun pour soi, à une culture de la paix, de la solidarité et du droit.
Le Conseil national du Mouvement de la Paix appelle à faire du 21 septembre Journée internationale de la Paix, une grande journée de mobilisation et d’expression de la société française pour la Culture de Paix. A cette occasion, le Mouvement de la Paix demande au gouvernement français d’observer le 21 septembre un Cessez-le-feu en Afghanistan - comme le demande la résolution de l’ONU et d’engager un processus de retrait des troupes françaises d’Afghanistan.
A quelques semaines de la préparation du budget de la France, le Mouvement de la Paix demande la diminution des budgets militaires au profit des besoins sociaux, l’annulation de tous les programmes liés au renouvellement des armes nucléaires -en particulier le programme M 51 qui constitue une violation du Traité de non Prolifération Nucléaire. Il propose à tous ses partenaires en France et au plan international de relancer la dynamique de mobilisations autour des sites emblématiques du surarmement nucléaire.
Le conseil national du Mouvement appelle les citoyens de notre pays à agir pour ces objectifs et ainsi sortir de la crise par la promotion d’une culture de la paix.
Extrait de la déclaration du Conseil national du Mouvement de la Paix du 29 Août 2010
(Vous pouvez la lire en entier en allant sur le site : www.mvtpaix.org)
30 000 manifestants à Lille,
2,5 millions au niveau national :
le Gouvernement doit revoir complétement sa copie !
Pour voir les photos cliquez ici
Déclaration d'Alain Bocquet, député communiste à l'assemblée nationale :
REFORME DES RETRAITES - Mercredi 8 septembre 2010
Monsieur le Président, Monsieur le Ministre, Chers Collègues,
Pour commencer je vais vous lire un extrait d’un article du journal « La Tribune » du 31 août dernier :
« De l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace ». L’intitulé de cette table ronde du Medef, qui tient son université d’été (où vous vous êtes rendu !), est à l’image des ambitions de sa présidente fraîchement réélue. Alors que la réforme des retraites, à laquelle la chef de file du patronat français apporte son soutien, attend de connaître son premier vrai test social avec la mobilisation du 7 septembre, Laurence Parisot pense déjà au prochain chantier, encore plus sensible que les retraites, celui de l’assurance maladie. Réforme impossible ? Non, à condition d’associer syndicats et médecins. Les esprits sont-ils mûrs pour cela ? Il faut s’y atteler le plus vite possible, estime-t-on au Medef » …
Comme on le voit Monsieur le Ministre, votre projet de réforme écrit à l’encre du Medef en cache une autre, pire encore : la privatisation de notre système de protection sociale.
C’est là le fond de votre démarche : faire progressivement le lit de la maîtrise de notre système social par les grands groupes d’assurances assoiffés de profits juteux.
Vous avez beau répéter, la main sur le cœur, que vous voulez sauvegarder notre système de retraite par répartition, c’est tout le contraire que vous êtes en train de réaliser. On sait bien que votre gouvernement ment, sciemment et effrontément. Vous avez l’art d’essayer de faire prendre des vessies pour des lanternes. On avait eu droit au même discours d’Edouard Balladur en 1993 … On allait voir ce qu’on allait voir quant à l’avenir des retraites. On a vu ! Les pensions de retraite ont baissé d’environ 20 % depuis !
En 2003, bis repetita avec la réforme Fillon, même argumentation, et même échec programmé.
Et vous, aujourd’hui, vous mettez vos pas dans les mêmes ornières, en toute connaissance de cause, et en 2018 (vous ne serez plus aux manettes !), ce sera à nouveau un échec patent, avec au passage une régression sociale terrible, frappant le monde du travail et les retraités.
Votre texte déroule le tapis à l’épargne retraite et aux fonds de pension conformément aux consignes du Livre vert de l’Union européenne publié en juillet, dont l’objectif clairement affiché est la généralisation de la capitalisation. Vous êtes en train de changer la matrice qui permettra demain au capital financier de faire main basse sur l’argent des retraites.
Il est vrai que Denis Kessler, l’idéologue du Medef, mon ami Roland Muzeau l’a évoqué à cette tribune, a écrit un article fameux, où il expliquait que les réformes sarkozyennes n’avaient d’autre but (soit disant pour « raccrocher la France au Monde »), que de liquider les acquis du Conseil national de la Résistance, mis en oeuvre rappelons-le, dans une France exsangue à la Libération.
Vous ne cessez d’aller chercher vos exemples ailleurs, dans d’autres pays européens et même au Japon. Pays où la délinquance des seniors ne cesse d’augmenter (faute de moyens pour se loger, des seniors commettent des larcins pour trouver un gîte en maison d’arrêt !). C’est ça votre modèle, Monsieur le Ministre ? Méfiez-vous du mimétisme !
Vous feriez mieux de valoriser et de faire rayonner le modèle et l’exceptionnalité française fondés sur la solidarité et le progrès humain.
Vous ne dites pas toute la vérité quand vous évoquez l’augmentation de l’espérance de vie pour justifier votre réforme rétrograde. Espérance de vie, mais dans quel état de santé ? C’est ça la question. Une étude récente de l’Union européenne indique qu’en France : l’espérance de vie en bonne santé est de 63,1 an pour les hommes et 64,2 ans pour les femmes. C’est dire !
Il est vrai que votre préoccupation prioritaire et celle du Président de la République, c’est d’être des VRP zélés du CAC 40 dont les fabuleux profits ont doublé au premier semestre (41 milliards) ! Contrairement à vos dires, ceux-ci sont épargnés par votre réforme dont 85 % seront payés par les salariés auquel il faut ajouter 1 million de postes de travail en moins pour les jeunes en 2016 alors que tant de jeunes vivent la galère du chômage (25 % des jeunes de moins de 25 ans en âge de travailler sont au chômage).
Au passage, on ne dit pas assez que le CAC ne paie que 8 % d’impôt à la France, et les PME, PMI, TPE, 25 à 30 %.
Vous vous gardez bien de supprimer le scandaleux bouclier fiscal : les 30 millions dont vient de bénéficier Madame Bettencourt sur une fortune de 17 milliards d’euros (pour elle c’est de l’argent de poche). Cela équivaut à 22.338 fois le Smic brut. C’est encore 43.372 fois le minimum vieillesse de 708 euros. Une misère ! Et le bouclier fiscal, c’est pourtant 14 milliards d’euros de recettes perdues pour l’Etat et qui serait bien utile pour les caisses de retraite.
Le groupe des députés communistes et parti de gauche a déposé une proposition de loi alternative. Vous refusez d’en débattre, elle propose entre autres :
De taxer les revenus financiers = 30 milliards
Une politique de l’Emploi : 100.000 emplois créés = 2 milliards
1 % d’augmentation de salaire = 3 milliards de cotisations en plus pour la Sécurité sociale
Exonérations patronales = 30 milliards sans bénéfice avéré pour l’emploi et l’économie
Dettes patronales et de l’Etat = 8 milliards d’impayés à la Sécurité sociale
Je sais bien que l’UMP : Union des Milliardaires Protégés est déterminée à défendre, bec et ongles, les orientations que vous voulez faire passer en force. C’est un projet idéologique. Heureusement le rejet de votre réforme grandit dans le pays.
La mobilisation énorme d’hier en témoigne avec 3 millions de manifestants. Les miettes annoncées ce matin par le Président Sarkozy ne correspondent en rien à l’attente du pays.
Ce n’est qu’un début.
Continuons le combat.
Votre cynisme n’arrêtera pas la mobilisation qui doit s’amplifier.
Le 8 juin 2010, les communistes de l'Agglomération Roubaisienne
ont organisé un débat sur le dossier des Retraites
animé par Alain Bocquet Député Maire de saint Amand et
Valérie Pringuez Conseillère Régionale.