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7 novembre 2011 1 07 /11 /novembre /2011 10:30

ROUBAIX / LES INVITÉS DE LA SEMAINE


Pour le PCF, la vraie primaire commence


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Francis Provost, Jean-Marie Duriez, Éric Mouveaux, Isabelle Vanspeybroeck et Bernard Talfer.

 

Les communistes roubaisiens organisent une fête dimanche salle Watremez qui sonnera le coup d'envoi des campagnes pour la présidentielle et les législatives. Après la longue séquence des primaires du PS, ils comptent bien remettre les idées en lumière.

 

On a beaucoup parlé des socialistes ces derniers temps. Où en êtes-vous de la désignation de votre candidat à la présidentielle ?

Jean-Luc Mélenchon est le candidat du Front de gauche. Les militants du PCF ont été consultés démocratiquement au mois de juin et l'ont choisi comme ceux des autres composantes du Front de gauche. Mais on ne croit pas à l'homme providentiel. Ce qui compte, c'est le collectif, le programme populaire partagé. Nous l'avons appelé L'Humain d'abord et c'est un best-seller politique, nous en avons vendu 200 000 exemplaires ! Nous pensons aussi aux législatives. Nous mènerons les deux campagnes ensemble, même si l'une est un tremplin pour l'autre. Il faut un groupe communiste à l'Assemblée nationale qui soit en capacité de proposer, de réagir aux souhaits, aux besoins de la population. Nous présenterons nos deux candidats pour les circonscriptions de Roubaix lors de la fête de dimanche. Dès la semaine suivante, le PCF et les autres partis du Front de gauche se lanceront dans la campagne.

 

Qu'avez-vous pensé de la démarche des socialistes avec leur primaire citoyenne ?

 

Est-ce la primaire ou le fait que ce soit nouveau qui ont suscité autant d'intérêt ? En tout cas, ça a permis une occupation de l'espace médiatique ! La forte mobilisation en fait un succès indéniable. Mais ce qui est discutable, c'est la désignation du candidat d'un parti par l'opinion et pas par ses militants. C'est périlleux. Le score réalisé par Montebourg, candidat le moins éloigné de nos idées, est intéressant. Mais au deuxième tour, il n'y avait pas l'épaisseur d'une feuille à cigarette entre les idées des deux candidats.

 

Ne craignez-vous pas que cette primaire remplace le premier tour entre partis de gauche ?

 

La vraie primaire commence maintenant ! Dans le débat socialiste, il y avait un absent de marque, c'est le programme construit par les militants. Quel projet de société veut-on construire ? Est-ce qu'on veut l'alternance - Hollande - ou l'alternative - le Front de gauche ? On propose une vraie rupture avec le système. Un pays ne peut pas se résigner à perpétuité. Maintenant, on n'oublie pas que le véritable adversaire, c'est l'UMP et le FN. Cette crise, avec les thèses du FN dans lesquelles l'ennemi est l'étranger, en rappelle une autre, avec ses chemises brunes.

 

Que pensez-vous de la crise grecque et des rebondissements politiques qui l'accompagnent ?

 

C'est une véritable leçon de choses. L'austérité a donné quels résultats ? 5 % de récession, 30 % de dette en plus ! Et qu'est-ce qu'on propose aux Grecs ? Encore plus de baisse de salaires et des pensions pour espérer retrouver le niveau actuel de la dette dans 20 ans. Pendant ce temps-là, le budget de l'armement ne baisse pas, les armateurs grecs ne sont pas taxés. C'est la crise du traité de Lisbonne, de Maastricht qui ont imposé un mode de financement des États par le marché. Ce qu'on appelle la crise, c'est permettre aux financiers de se faire encore plus de beurre sur le dos du peuple. Revenir à un financement des États par la Banque centrale européenne c'est peut-être risquer l'inflation, mais l'inflation est plus contrôlable que la situation actuelle et porte surtout préjudice à ceux qui cherchent le profit.

 

Localement, que pensez-vous des derniers chiffres parus à propos de Roubaix, sur les inégalités de revenus ou les suppressions d'emploi ?

 

On est dans la ville la plus pauvre de France et on n'a pas plus de subventions que Cannes ! Attention, on ne dit pas que l'assistanat est la solution à tout. Il faut une véritable volonté politique pour l'agglomération roubaisienne. Qu'est-ce qui reste comme potentiel d'emplois pour la population dans une ville où 25 000 personnes viennent travailler et repartent le soir ? Quand, dans ses voeux, le maire de Roubaix met à l'honneur des entreprises qui créent quelques emplois, pourquoi pas, mais aussi la Redoute qui vient de supprimer des centaines d'emplois, les syndicalistes ont été amers.

 

Près de 3 000 emplois supprimés en 2008 et 2009 dans le bassin d'emploi et aucune réaction. Comment l'expliquez-vous ?

 

Nous, nous sommes aux côtés des travailleurs en lutte. Quand PSA menace de fermer Sevelnord, ce qui mettrait en péril Westaflex, son sous-traitant roubaisien, on est devant les grilles de l'entreprise à la rencontre des salariés. Mais il faudrait, comme on l'a proposé il y a deux ans, que les maires, les députés de l'agglomération se mettent tous autour de la table. Il faut proposer des emplois industriels aux Roubaisiens ! 

 

Publié le lundi 07 novembre 2011 - PROPOS RECUEILLIS PAR YOUENN MARTIN  Nord Eclair

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