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10 mars 2007 6 10 /03 /mars /2007 15:48
TAD Productions
Gery Trenteseaux,
jusqu’au bout !


En novembre dernier, on apprenait la mise en cessation de paiement de TAD Productions à Roubaix. Tandis que le patron, Gery Trenteseaux voguait sur la route du Rhum à bord de son beau voilier, 63 salariés de l'entreprise de confection de housse et tapis de voiture, se retrouvaient a la porte du jour au lendemain.
"Nous n'avons pas compris pourquoi tout est allé aussi vite. Nous n'avons pas non plus compris pourquoi le Tribunal de Commerce a mis en route une procédure de cessation de paiement alors que le groupe dont nous dépendons, TGI, se porte très bien* expliquent les délégués CGT.


Le choc de l'annonce passé, les salaries se sont évidemment exprimés dans la presse : "Comment accepter d'être virés dans ces conditions, pendant qu'on voyait notre patron à la télé sur un bateau dont il faudrait 20 ans de nos salaires pour qu'on puisse se le payer ?"
 Ce déballage médiatique a mis Gery Trenteseaux hors de lui. Au point de demander à ses ex-salariés des excuses publiques, faute de quoi, la prime de préjudice moral leur passerait sous le nez.
Évidemment, refus des salariés. "En plus de la perte de notre boulot, il aurait fallu accepter d'être humiliés. Jamais !"

Depuis novembre 2006, les salariés de TAD attendent de signer un protocole d'accord incluant la fameuse prime de préjudice moral de 3.000 euros, et la mise en place des congés de conversion. Pas si simple. L'accord qui leur a été soumis voilà quinze jours les a fait bondir. "Impossible de signer ce qu'on nous a mis sous le nez. La proposition contenait des clauses selon lesquelles on s'engageait à ne plus s'adresser à la presse, et qu'on n'entamerait pas de démarches devant le tribunal des prud'hommes. Alors lui, il aurait le droit de se servir des médias pour se faire de la pub, et nous on n'aurait pas le droit de dire à l'opinion publique comment nous sommes traités, et on ne pourrait pas se défendre ?" Les salariés ont donc manifesté jeudi dernier à Roubaix, et devant la situation de blocage, le directeur départemental du travail est devenu médiateur.

"Pour le moment, on attend. Apparemment, tout ce qui nous gênait dans l'accord devrait être enlevé, mais on ne nous a toujours pas présenté de nouveau document", commente Angeline Saha (CGT),
" Mais il y a vraiment des trucs pas très clairs qui se passent sous nos yeux. C'est quand même surprenant qu'une entreprise en cessation de paiement, qui n'a donc plus d'argent, parvienne à payer une prime à ses ex-salariés. Et puis lors de notre manif de jeudi, les caméras deM6 sont venues nous interroger assez longuement. Voyant cela, notre patron a interpellé la journaliste, et comme par hasard quand elle est revenue de sa discussion avec lui, elle n'avait plus assez d'images pour assurer un sujet sur nous. On a vérifié dans le flash du soir, rien... On ne voudrait pas faire de raccourcis, mais quand même..."
Bref, il semble bien que les salariés de TAD productions n'en aient pas fini avec leur patron...

Article paru dans Liberté Hebdo du 10 mars 2007
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commentaires

H
les travailleurs souhaitaient pourvoir vivre de leur travail ,le beau gery veut se faire du fric à max porr assouvir ses pations ; mais faut pas lui dire sinon gare !
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