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26 février 2007 1 26 /02 /février /2007 18:13

Pour une véritable
politique industrielle

L?angoisse demeure pour les salariés d?Airbus et d?Alcatel-Lucent en ce lundi matin. Les uns ne savent pas ce que leur réserve la nouvelle mouture du plan de restructuration d?EADS. Les scénarios envisagées laissent présager le pire comme la suppression en Europe de 10 000 postes sur trois ans. Les seconds ont pu tristement se rendre compte des futilités des promesses du gouvernement.

Jeudi, en effet le ministre délégué à l?emploi Gérard Larcher, sous la pression sociale, avait envisagé la suspension du plan social durant la mise en place d?un groupe de travail avec les syndicats. Le lendemain la direction d?Alcatel-Lucent réfutait tout gel du projet de restructuration. L?équipementier a confirmé les licenciements de 15 à 25 % des effectifs en France et dans le reste de l?Europe. L?État doit imposer un moratoire et pas se contenter de gesticulations.

Pour aller à la rencontre de ses travailleurs on sent une incompréhension de leur part. Mais, aujourd?hui de plus en plus grandit la colère, surtout après les vagues successives de délocalisations qui ravagent des bassins d?emplois du Poitou aux Ardennes.

Les travailleurs ont droit à un vivre mieux,
et pour cela il leur faut des pouvoirs.


Pourtant, les carnets de commande d?Airbus sont pleins sans que cela empêche la direction du groupe de vouloir licencier pour plus de rentabilité. Ce n?est pas acceptable.

Je rejoins, le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault qui affirme : "Il ne faut pas laisser le monde des affaires décider des affaires du monde".
Il faut instaurer une sécurité sociale professionnelle pour lutter contre la précarité de l?emploi. Et pour cela il faut changer les gestions d?entreprise et mobiliser les financements nécessaires.

Les droits des salariés doivent être garantis et renforcés. Nicolas Sarkozy souhaite s?attaquer au droit de grève et aux rôles des syndicats. Ce sont pourtant des droits fondamentaux de notre démocratie. Et Sarkozy ose se faire le porte parole de « la France dure à la peine, la France dont on ne parle jamais parce qu?elle ne se plaint pas, parce qu?elle ne brûle pas les voitures (...), parce qu?elle ne bloque pas les trains ». Pourtant, il défend davantage la vision du MEDEF. Un de ses proches collaborateurs François Fillon l?illustre parfaitement lorsqu?il avance "que moins la politique s?occupe de ce qui se passe dans les entreprises, mieux c?est."

La réalité c?est que l?emploi industriel périclite. Depuis presque 40 ans, il a baissé de plus de 30 % et l?emploi total a augmenté d?un peu plus de 20 % seulement et s?est précarisé. Le poids de l?industrie dans l?économie française s?affaiblit fortement. Sa part dans la création de richesse et dans l?emploi baisse d?un tiers.

Oui il peut y avoir une politique de développement industriel mais pour cela :

 Il faut avoir l?ambition, ce que ni le gouvernement français, ni la Commission européenne n?ont, d?intervenir directement sur le système productif, sa liaison aux activités de service et sur l?environnement. S?engager aussi à diffuser en grand les nouvelles techniques de partage des connaissances et de démocratisation de l?accès à l?information et au savoir.
  Il faut relever les défis industriels contemporains et oser s?appuyer autrement sur la révolution numérique et les technologies de l?information et de la communication, en développant manifestement emplois, formations, recherche.
  Par un soutien fort à une politique audacieuse de sécurisation d?emploi et de formation et de promotion des territoires. Il faut relancer de grands projets industriels de coopération.
  Il faut cesser de laisser la recherche du profit boursier envahir tous les secteurs de production.

Une nouvelle politique industrielle verra le jour à cinq conditions :

1. La promotion des NTIC pour relever les défis de la révolution numérique, des mutations sociales et des aspirations démocratiques avec la transformation des « pôles de compétitivité » en pôle de coopération.

2. La volonté de sauver les territoires sinistrés par la casse industrielle et qui ont besoin d?emplois nouveaux à grande échelle et d?un essor massif des qualifications.

3. Des financements nationaux et européens, des incitations financières efficaces pour impulser des activités, donner de l?ampleur aux investissements, avec une mobilisation nouvelle du crédit, jusqu?à une réorientation de la BCE.

4. Une hausse forte des efforts de recherche et de formation.

5. L?application et le développement de la loi contre les délocalisations déposée au Parlement par le groupe communiste.
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