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14 décembre 2017 4 14 /12 /décembre /2017 21:11

Dans la période précédente, les différents types de contrats aidés étaient censés faciliter dans les secteurs marchand, et non marchand, grâce à une aide financière pour l’employeur, « l’accès durable à l’emploi des personnes sans emploi rencontrant des difficultés sociales et professionnelles d’insertion, en leur permettant d'acquérir une expérience et une formation ».

Par ailleurs, le contrat aidé ouvrait droit, pour l'employeur, à une aide de l’État et à une exonération de cotisations patronales.

 

Le but (inavoué) de l'opération était de :
1) masquer une partie du chômage,

2) compenser, par des emplois provisoires, les réductions, programmées par les gouvernements, des effectifs et des aides normales au fonctionnement des services publics et des associations.

 

Des centaines de milliers de contrats ont été créés en France, plusieurs milliers dans notre agglomération.

En ont bénéficié:

- Le secteur administratif, les municipalités, les écoles, les cantines, les hôpitaux, les maisons de retraite, les ehpad, les centres sociaux, pôle-emploi ...

- Le secteur associatif (1/3 du total): dont les associations socio-culturelles et socio-éducatives, les associations sportives, les associations assurant les missions de service public délaissées ou abandonnées par l'État, et l'aide au public en difficulté (distributions alimentaires, aide administrative, ...)


Une décision brutale, délibérée, du gouvernement Macron-Philippe, votée par l'Assemblée le mois dernier, décide la réduction massive, rapide, des emplois aidés.


Est donc programmée la dégradation, l'impossibilité de fonctionner, de services administratifs, de services publics, du secteur scolaire, qui ont du avoir recours à ce type d'embauche, faute de personnel titulaire en nombre suffisant.

On peut prévoir la paralysie, la disparition de tout ou partie du secteur associatif (déjà victime des réductions de subventions) et des services qu'il fournit à la population.

 

Nous faisons la différence

- entre la défense des travailleurs touchés par ces suppressions d'emplois déjà en cours, pour qui il faut de vraies formations, adaptées à leur emploi, et de vrais emplois qualifiés et stables, adaptés à leurs compétences déjà acquises,

- et le principe de ces contrats aidés, qui remplacent sur un mode dégradé des emplois statutaires dont la suppression se poursuit.

 

Les services publics, la vie des associations ne doivent pas dépendre de ces emplois précaires dont la création ou la suppression dépend de la politique du jour d'un gouvernement !

Ces attaques contre l'éducation populaire sont une menace supplémentaire contre la démocratie citoyenne, vivante dans les associations.

 

Mais qu'on ne s'y trompe pas, les services publics (tous)  et le secteur associatif ne sont pas dans les bonnes grâces des idéologues du système néo-libéral. Ils sont la cible de nos gouvernements actuels, en phase avec l'Union Européenne. L'objectif est bien de dégager l'État de ses devoirs, et de basculer progressivement toutes ces activités, ces services, au secteur privé (payant), pour le plus grand bien des milieux financiers. Pourra en bénéficier qui en aura les moyens !


Quant aux emplois «francs» promis récemment dans notre région par Macron, qui bénéficieront cette fois aux seuls employeurs du secteur «marchand», ils sont également à associer à la casse du code du travail, des droits des travailleurs, organisée par les ordonnances Macron, mais déjà si bien engagée toutes ces dernières années.


Pouvons-nous réellement compter sur la responsabilité, la réactivité, la sincérité de nos élus actuels pour défendre, face au gouvernement de Mr Macron, ces activités qui sont nécessaires à la qualité de vie de la population, en particulier dans nos communes ?


Nous sommes solidaires avec les personnes en «contrat aidé», les personnels des services publics, les militants et bénévoles des associations, les parents d'élèves, qui réagissent en ce moment à Roubaix, à Wattrelos et dans toutes nos communes, contre les menaces de désorganisation brutale de leur travail et de leur vie de tous les jours, que fait peser l’annonce des suppressions de «contrats aidés».


Mais plus que jamais, nos mots d’ordre, à nous communistes, sont d’exiger

- de véritables emplois statutaires pour les travailleurs déclassés en « contrats aidés »,
- de véritables formations pour les chômeurs ainsi parqués.

- et de vrais moyens pour des services publics de qualité et un monde associatif en mesure d'assurer ses missions.

À nous de nous mobiliser et de nous organiser pour remettre en chantier ces objectifs !

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